Le Brésil, premier producteur de café au monde, doit l’introduction du caféier sur son sol dans la région du Para grâce au sergent-major Francisco de Melo Palheta. L’histoire débute en 1727 lorsqu’il fait passer en contrebande des semences et des plants de caféiers de la Guyane Française au Brésil. Ce soldat en mission les obtint en courtisant Madame d'Orvilliers, femme du gouverneur de Cayenne. Il se dit que cette dame tombée sous son charme lui aurait offert lors de son départ des graines et des plants de caféiers dont les échanges demeuraient strictement interdits.
Laissez moi vous présenter Inácio Carlos Urban, un homme dont l’ambition a fait de son rêve une réalité. Les premières pages s’écrivent en 1976 lorsqu’il arrive à 25 ans dans le Patos de Minas avec la détermination, la volonté, le rêve de produire à grande échelle. Son objectif paraît fou : il veut subvenir aux besoins du monde. Son engagement est total et, sur des terres jusqu’alors considérés comme difficiles et potentiellement infertiles, il achète en 1984 sa première parcelle dans le Cerrado Mineiro : sa caféière était née. Le Cerrado Mineiro se compose d’étendues de savanes herbeuses, de garrigues et de forêts avec une riche biodiversité ; nous parlons de la plus grande savane boisée d'Amérique du Sud. Pour rendre hommage à la nappe phréatique gigantesque de « Aquifer Guarani » sur laquelle repose son domaine de 2300 ha, Inácio a nommé sa ferme la Rio Brilhante (rivière brillante). Aujourd’hui ses enfants Erika et Fernando prennent la relève progressivement et gèrent les 1600 ha de café, divisés en 45 parcelles, mais pas que : le reste de la surface sert à des cultures de pois, tomates, soja, maïs. La structure fonctionne de manière collaborative en valorisant toujours le potentiel humain, développe des processus pointus grâce à de hautes technologies et gère les ressources de manière responsable et durable. C’est à travers cette vision d’avant-garde que la ferme d’Inácio délivre de magnifiques cafés. Lui et ses fils sont toujours à la recherche de nouvelles variétés à planter, comme ce fût le cas pour les caféiers Arara et Paraiso. Lors des études préliminaires à la mise en culture, ils doivent trouver ce complexe équilibre entre la qualité de la tasse et la résistance aux maladies : un vrai défi !
Au Brésil le programme d'amélioration génétique des plants de café a débuté à l'Institut Agronomique du Café (IAC) en 1932. Dans les décennies qui suivirent (1935 - 1970) des cultivars apparurent avec à leur tête les : Caturra, Bourbon jaune, Mundo Novo, Icatu… Après la propagation de la rouille du caféier en 1970, plusieurs instituts de recherche et d’enseignement ont lancé des études génétiques visant à développer des variétés cultivées résistantes à cette maladie. L’objectif fut atteint quelques années plus tard grâce à l'introduction du caféier hybride du Timor dans le croisement des cultivars suivants ; les recherches se poursuivirent. Ces dernières années marquèrent l’apparition de nouveaux cultivars comme le Guará. Ce caféier est apparu sur le marché en 2014 sous l’impulsion de la Fondation Procafé. Il s’agit d’un cultivar développé principalement pour les terres du Cerrado Mineiro, chaudes et sèches. Sa naissance résulte d’une sélection à base de Catucai dont la référence s’appelle Catucai rouge 20/15 cv 476. Le Guará combine des caractéristiques d’un grand intérêt agronomique, telles qu’une résistance multiple aux maladies et aux nématodes, une productivité importante, une croissance végétative élevée, une longévité de production, une uniformité de maturation et une qualité en tasse excellente.
Brésil
Inácio Carlos Urban fonde en 1984 la ferme Rio Brilhante dans le Cerrado Mineiro, sur 2300 ha. Ses enfants gèrent aujourd’hui 1600 ha de café avec une approche technologique, durable et humaine. Toujours en quête de nouvelles variétés comme Guará ou Paraiso, la famille vise l’excellence en conciliant qualité et résistance des plants.